The descent
Réalisé par Neil Marshall, réalisateur de Dog Soldier, The descent à pour cadre les appalaches où six femmes partent en excursion spéléologiques. Bien évidemment tout ne se passe pas comme prévu et les six jeunes femmes se retrouvent coincées dans la grotte après un éboulement, et en essayant de trouver une sortie se rendent compte qu'elles ne sont pas les premières a avoir été dans cette grotte comme elles le pensaient et qu'elles sont loin, très loin d'être les seules à y resider, malheureusement. Elles se retrouvent facent à l'obscurité et ses créatures et leurs propres démons, peut-être encore plus dangereux.
La première chose qui frappe dans ce film, c'est le casting, entièrement feminin. Pour un film d'horreur c'est une première. De plus les actrices choisies sont loin d'être des bimbos et leur rôle ne consiste pas à courir à moitié nues dans une grotte en attendant d'être dépecées. Ces filles sont des sportives qui savent se defendrent et le prouvent. Neil Marshall est tout simplement brilliant, et ne laisse que peu de répis au téléspectateur. La première scène du film met en scène un mémorable accident de voiture et en dit déjà long sur la psychologie des personnages. Puis Marshall prend son temps. Les monstres ne sont découverts et n'apparaissent que dans la dernière partie du film et ne sont finalement là que pour servir l'aspect psychologique du film,que le réalisateur gère brillament, laissant au soin du spectateur de combler le vide. C'est là tout le coté génial du film, Marshall n'a pas besoin de ses monstres pour terrifier le spectateur, le coté claustrophobique et dérangeant de la grotte suffisant. La lumière à part celle des lampes torches est inexistante, faisant monter un peu plus la pression. Lorsque la situation dégénère vraiment, les actrices presentent des personnages fragiles et réalistes qui se battent becs et ongles pour s'en sortir sans devenir des superwomen. Leurs instincts ressurgisent et à l'instar de 28 jours plus tard, on se demande qui est le monstre finalement, surtout quand les vengeances personnelles prennent le pas sur la terreur. Ajouter à cela une fin ambigue et cruelle à deux lectures possibles et vous voilà avec un des meilleurs et un des plus terrifiants film d'horreur jamais réalisé.
J'ai passé les trois quarts du film crispé sur mon siège resistant à l'idée de me cacher les yeux. Et il m'en faut beaucoup.